Innovez, ralentissez !

Au fait, t’as pu avancer sur ce dossier hyper important ?”, “Je te prends 15 petites minutes pour une réu improvisée !”, “T’as reçu mon mail ?” …Alors que l’année commence à peine, les sujets s’entassent sur votre bureau. Des centaines d’e-mails à rattraper, des réunions à rallonge avec vos équipes pour “faire le point” ou encore une liste longue comme le bras de prospects à rappeler.  Adieu teint reposé et zen attitude savamment travaillés au coin de la cheminée … A moins que vous ne soyez déjà adepte du “slow working“. 

Après avoir imaginé la réunion la plus rapide de France, nous nous sommes questionnés sur la vitesse de croisière idéale au travail. Et… surprise ! Il semblerait qu’au bureau, la lenteur soit de mise.
Que vous n’en ayez jamais entendu parler ou que vous soyez à la recherche de conseils pour parfaire votre pratique du “travail lent”, on vous donne nos meilleurs tips pour améliorer vos journées de travail et votre productivité ! 

Une histoire de lenteur

Pour comprendre le mouvement du “slow working” revenons quelques années en arrière. Plus précisément encore, faisons un bond en Italie au début des années 1980.
C’est pendant cette période que le journaliste, sociologue et critique gastronomique italien (oui, tout ça!), Carlo Petrini, fonde le mouvement du “slow food“. Un nom choisi ironiquement, en opposition au “fast food” et à l’invasion de la malbouffe dans nos assiettes. Avec ce mouvement, Carlo Petrini espère raviver les plaisirs de la bonne table et de la convivialité pour ralentir le rythme de la vie et rendre à l’alimentation toute sa valeur. C’est un véritable art de vivre !

Au fil des années, le mouvement lancé par le sociologue italien ne cesse de croître. Il s’installe peu à peu dans toutes les sphères de la vie, et ce, dans le monde entier. On découvre peu à peu le “slow parenting“, le “slow travel“, le “slow cooking” et même … le “slow sex” !
Il fallait s’y attendre, ce mouvement du “slow“, également popularisé par l’auteur à succès Carl Honoré (Eloge de la lenteur) n’a pas tardé à s’introduire dans le monde du travail. On parle alors de “slow management“, de “slow business” ou encore de “slow working“.

La culture du slow vs. la culture d’entreprise

Si l’on devait résumer le “slow working” à une seule et grande idée, celle ci pourrait tenir en quelques mots. En l’occurence : Se concentrer sur une seule tâche à la fois. Loin d’être révolutionnaire, cette résolution n’est pourtant pas si simple à mettre en place. Culte de la performance, vision court-termiste, encouragement au multi-tasking … Face à une culture d’entreprise très souvent en opposition avec les préceptes du mouvement slow, il n’est pas aisé d’imposer son rythme.

Mais plus qu’une philosophie, le slow working est en réalité une révolution douce qui dépasse le monde du travail et modifie progressivement notre façon de voir le monde. Adopter le slow working, c’est apprendre à courir un marathon plutôt qu’un sprint continu. C’est se rappeler de ce proverbe que l’on connait depuis notre plus jeune âge mais que l’on a tendance à oublier, “Rien ne sert de courir, il faut partir à point”. En bref, le slow working c’est travailler plus lentement, mais travailler mieux.

La team OfficeRiders à WOOM Paris

Apprivoiser le “slow working” en 3 étapes

Etape 1 : Prendre de la hauteur

Pour faire face à cette pression incessante du culte de la vie à 100km/heure, il est important de changer ses habitudes. Au bureau, cela commence par réhabiliter des temps de réflexion dans son planning et prendre du recul. Apprendre à sortir la tête de l’eau pour y voir plus clair et mieux gérer les priorités.

Etape 2 : Faire un break

Ensuite, le slow working nécessite de s’accorder de vrais temps de pause. Ces moments de pause, accordés avec parcimonies au fil de la journée, permettent de récupérer l’énergie dépensée dans l’accomplissement de vos tâches et ainsi de mieux tenir le rythme dans la journée. Prendre l’air, changer d’environnement pendant quelques minutes ou simplement penser à autre chose … Ces breaks vous permettront une fois de plus de prendre du recul et pourront même booster votre créativité !

La team OfficeRiders à WOOM Paris

Etape 3 : Dire adieu au multi-tasking

Enfin, et c’est peut être l’aspect le plus important du slow working : apprenez à focaliser votre attention sur une seule tâche, à l’occasion de créneaux dédiés. Adieu distractions et éparpillements en tout genre, apprivoisez dès aujourd’hui le “mono-tâche”.
Alors que vous êtes en train de rédiger un rapport mensuel votre téléphone ne cesse de sonner et les nouveaux mails s’accumulent dans votre boite de réception ? C’est le moment de prendre du recul et de souffler. On le sait, notre cerveau n’est pas en mesure de gérer plusieurs tâches à la fois. Ce jonglage permanent et énergivore auquel nous avons l’habitude de le soumettre nous fait finalement perdre en efficacité. Se concentrer sur une seule tâche c’est améliorer sa qualité de travail mais aussi sa santé physique et mentale. On vous le promet, ça vaut le coup !

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