5 conseils pour un tournage petit budget

L’histoire du cinéma montre que l’on a pas toujours besoin d’un gros porte-feuille pour générer un Box-Office ! Les “films Guérilla” aussi peuvent rimer avec “films à succès”. Mais lorsque l’on prend les rennes d’une production, il n’est pas toujours facile de savoir quels sont les bons filons d’un tournage à petit budget…

Amateurisme is the new cool

Alors que le matériel professionnel de tournage peut vite atteindre des sommes astronomiques, pourquoi ne pas faire de ses petits moyens une force ?

C’est la technique utilisée par Paranormal Activity, ou encore le Projet Blair Witch, des films d’horreur ayant filmé au travers de caméras de sécurité ou de caméras d’étudiants souhaitant réaliser leur propre film. Tout est dans le synopsis…

Si le souci de la réalité était leur argument premier, les productions ont tout de même réussi à se cantonner à des budgets respectifs de 11 000 euros et 44 000 euros ! Préférez donc la ruse à des effets spéciaux limités.

Paranormal Activity
Paranormal Activity

L’espace idéal pour votre tournage :  chez Monsieur tout le monde 

Pas besoin de se rendre sur des plateaux Hollywoodiens pour pondre le prochain Luc Besson. De nouvelles plateformes qui se basent sur le même modèle qu’Airbnb (comme OfficeRiders) permettent à des particuliers de proposer leur espace comme lieu de tournage. Pour dénicher des adresses atypiques (loft, appartement Haussmanniens, péniches) qui donneront un véritable cachet à votre tournage, c’est idéal. Concentrez-vous donc sur l’aspect esthétique de votre film.

L’astuce bonus : choisir un espace à plusieurs ambiances qui permettront de centraliser différentes scènes.

Loft parisien sur OfficeRiders, 750e/jour
Loft parisien sur OfficeRiders, 750e/jour

Être volontaire pour développer son réseau

En 2014, un film de fiction coûtait 5,5 millions en moyenne, contre 0,62 million pour un documentaire. Principale raison ? Les rôles et ressources humaines. Pour réaliser un long comme un court tournage, vous aurez besoin de figurants, éclaireurs, maquilleurs, musiciens… La règle d’or dans le milieu de la production : le réseau.

Soyez volontaires sur de nombreux autres tournages et faites-vous des contacts. Dans une perspective “je te donne, tu me donnes”, vous rencontrez certainement de nombreuses personnes prêtes à vous aider dans une perspective gagnante-gagnante. Vous introduire sur d’autres tournages de films vous permettra aussi de découvrir différents moyens de faire pour enrichir votre propre tournage.

L’astuce pour une bonne ambiance pendant le tournage : prévoyez les repas pour toute l’équipe. Même avec une recette petit budget, on peut créer un beau moment de partage et de convivialité.

Produire plus pour produire mieux 

Plusieurs petites productions peuvent servir de tremplin à l’essor d’un plus grand projet. En présentant des courts-métrages à des festivals (la France en compte plus de 500 mais l’Europe aussi recèle de festivals hétéroclites  ), les producteurs peuvent remporter des prix certes modestes mais qui viendront soutenir financièrement leur projet principal. En plus de pouvoir s’inscrire facilement et d’avoir l’opportunité de rencontrer des sponsors, les producteurs y gagnent aussi une certaine visibilité.

À titre d’exemple, le Stockholm Festival a attiré un peu moins de 300 bénévoles cette année !

Le Stockholm festival a attiré presque 300 volontaires en 2017
Le Stockholm festival a attiré presque 300 volontaires en 2017

La solution tout en un : le financement participatif

Lorsque l’on est un producteur aussi perdu que Tom Hanks dans « seul au monde », on peut aussi choisir de se faire encadrer par des organismes de financement collaboratifs. Sur KissKissBankBank, la contribution moyenne est par exemple de 63 000 euros. De quoi motiver les troupes !

Mais la plateforme permet bien plus qu’un simple apport financier : elle fédère une communauté autour d’un projet lors de la promotion et de la récolte des fonds : elle lui donner une chance de prendre son envol plus facilement une fois terminé.

L’exemple qui fait rêver : “Paris est une fête”, c’est un long-tournage produit par une dizaine de copains. Pendant plus de trois ans, ils se sont imprégnés des évènements heureux comme malheureux de la capitale pour en sortir 1h35 de chef-d’oeuvre qu’ils espèrent bientôt voir sortir en salle. Partis d’un budget de 4 000 euros, la plateforme KickStarter leur a permis de dépasser les 50 000 euros !