Walid, un nomade sans frontières backpackeur

Officeriders enquête sur la vie des remote workers qui s’en vont à la conquête du monde. Walid se livre à nous depuis Washington DC.

Walid avion Washington
Walid, depuis l’avion de Washington

Bonjour, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Walid, j’ai 30 ans et suis programmeur.

Pourquoi as-tu décidé de devenir nomade sans frontières ?

À la fin de mes études, j’ai été béni par une belle âme qui m’a donné accès à des billets d’avion réduit. J’ai commencé à aller régulièrement voir des amis à gauche à droite, histoire de voir un peu du monde et de bouger de chez moi. J’ai eu la chance d’avoir du travail en freelance dès la sortie de l’université. Après avoir remplis mes contrats depuis Genève quelques temps, j’ai recommencé à voir des amis, travaillant depuis des cafés, ou depuis leurs bureaux lorsqu’ils voulaient bien m’accueillir !

Es-tu parti en solo ou as-tu préféré rejoindre des tribus/retraites particulières pour découvrir de nouveaux horizons ?

J’ai toujours aimé voyagé seul, c’est bien plus simple pour être spontané. J’ai rencontré un groupe d’amis un peu éparpillé en Europe, et ai décidé d’aller les voir un par un. J’ai squatté soit leurs canapés, soit trouvant une chambre quelquepart. Le suite s’est fait assez naturellement. Plus tu voyages, plus tu rencontres des gens, et plus tu as d’endroits potentiels à visiter ! Je profite aussi de mes voyages dans des terres plus lointaines pour rester quelques semaines ou mois dans la région, histoire de voir du monde!

Pour ces raisons, j’ai tendance à éviter les espaces de coworking et les autres “nomades”, pour m’interesser aux locaux.

Quel(s) pay(s) as-tu choisis et pourquoi ?

Comme dit ci-dessus, je privilégie les endroits où je connais quelqu’un qui peut m’introduire à la ville. Je me donner une espèce de routine, même si elle n’est que temporaire. Je ne fréquente pas tellement les autres voyageurs, et essaie d’avoir une vie plus ou moins “normale”. Ca fait bientôt 5 ans que je suis sur la route, 3 ans à rester moins de 10 jours par endroit. Depuis 2 ans je prolonge mes séjours à un mois entier.

Ceci dit, un Noël en famille en Thailande m’a amené dans une région plus ou moins inconnue. J’en ai profité pour rester quelques mois! Aussi, en fouillant un peu, on trouve toujours quelqu’un qui vit sur place 🙂

Que dirais-tu de la vie de nomade qui voyage et travaille au quotidien ?

Je suis aujourd’hui dans une période plus calme, où je fais quelques heures de travail par jour, travaillant principalement par deadline. Les années précédentes étaient beaucoup plus chargées, je travaillais une bonne 12aine d’heures par jour, avec un petit trajet à midi pour trouver de quoi manger, et une ou deux demi-journées de repos par semaine. Je profitais pour voir la ville, mes amis, et sortir un peu.

On voit facilement les avantages à adopter ce mode de vie… Quels sont les inconvénients qui t’ont personnellement marqués ? Te sens tu parfois Homesick ?

Les avantages sont faciles à distinguer, effectivement, mais ils viennent accompagnés d’inconvénients. C’est d’abord le style de vie auquel il faut s’adapter. Vivre sur peu, toujours se balader avec un sac sur le dos, porter les mêmes habits pendant des mois, être toujours sur le qui-vive de la bonne offre de voyage, et passer des heures à regarder une carte pour savoir quelle sera la prochaine destination :D. Ce sont des inconvénients mineurs et pragmatique, mais c’est un confort de vie avec lequel j’ai grandi et qu’il a fallu laisser de côté. Le jeu en vaut clairement la chandelle!

Sur un plan plus personnel, le plus difficile dans cette vie est évidemment d’avoir une relation. La distance est difficile à réduire, les retrouvailles sont rares, et encore, j’ai eu la chance de trouver quelqu’un de très compréhensif!

L’avantage principal, est que le monde a réduit de taille. De la même manière que quelqu’un se dirait “Tiens, il y a un anniversaire/vernissage/festival/workshop dans tel quartier dans 2 semaines, je vais y aller”, je peux me dire la même chose d’un continent!

Un petit souvenir ou une anecdote à nous raconter ?

Il y en a trop pour dire, mais ces derniers temps j’ai passé pas mal de temps à Belgrade et Athènes, 2 villes géniales! Le carnaval de Rio était une des plus belles expériences de ma vie, et danser en costume devant des milliers de personnes était exceptionnel.

Pour finir, je vous écris tout droit de Detroit, où j’ai eu un accueil magnifique de la part de tout le monde!

Quel conseil donnerais-tu à une personne souhaitant se lancer dans le ‘Travel & work’ ?

Trouver un job de base qui ne prend que quelques heures par semaine mais qui assure un revenu, aimer ce que l’on fait pour que s’assoir et travailler soit un besoin plus qu’une nécessité, essayer de rester dans des régions pas trop chères, et surtout, pour faire ça sur le long terme, dépenser un minimum d’argent!

Ah, et les plaquettes de chocolat suisse font toujours de bons cadeaux quand on débarque chez quelqu’un! 🙂